Le jeu des premiers jours

Passer la saison des pluies à Addis Abeba, c’est peut-être courir le risque de la détester un peu. Entourée de collines dont on ne voit jamais les couleurs sous le ciel maussade, la ville est grise, fraîche, bossue, humide et polluée. Il y pleut tous les jours, fort, plusieurs heures. Dans ces moments où les gouttes tambourinent sur le toit en tôle de notre maison d’accueil, je me demande si on n’aurait pas mieux fait de déménager à Brest où, au moins, il y a la mer.

Lire la suite